Les origines du métier de chauffeur VTC remontent en 2009 sous la houlette de Hervé Novelli. Depuis lors, de plus en plus de professionnels s’y sont intéressés en raison du grand potentiel du métier. Si les chauffeurs VTC étaient environ 15 000 en 2015, on en dénombrait plus de 53 000 en France en 2021. Un service VTC est différent de celui d’un taxi classique. Toutefois, devenir chauffeur VTC implique de passer par une formation et un examen au préalable. Découvrez ici le métier de chauffeur VTC, une profession d’avenir.
Métier de chauffeur VTC : de quoi s’agit-il ?
Un VTC est un véhicule de transport avec chauffeur que le client réserve pour ses besoins. Si un chauffeur peut être considéré comme un conducteur de taxi, il faut noter que la grande différence entre les deux professions réside dans la qualité des services fournis. Contrairement au taxi qui a des coûts réglementés, un chauffeur de VTC est libre de fixer son tarif.
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Toutefois, il doit l’annoncer à son client dès l’étape de la réservation. L’autre différence réside dans la qualité des services fournis. Un service VTC, à la différence d’un simple taxi, se démarque par son caractère luxueux.
Un chauffeur VTC peut être à son compte ou travailler pour une entreprise de transport. Quel que soit le cas, le véhicule proposé aux clients est une voiture haut de gamme. Dès lors, les clients peuvent profiter d’un confort optimal pendant leur trajet.
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Métier de chauffeur VTC : une profession rentable
Si le métier de chauffeur VTC est considéré comme une profession du futur, c’est surtout en raison de sa rentabilité. Aujourd’hui, être chauffeur VTC, c’est exercer une activité professionnelle qui vous permet de vivre décemment. Selon que vous travaillez pour une entreprise de transport ou que vous soyez conducteur de votre propre véhicule, le salaire mensuel reste intéressant.
En travaillant pour une entreprise de transport, le chauffeur VTC peut gagner jusqu’à 2500 euros bruts par mois. Le salaire sera encore plus intéressant s’il conduit son propre véhicule. Ici, son salaire dépend de ses horaires de travail. En conduisant son véhicule 40 h par semaine, le chauffeur peut s’attendre à un salaire compris entre 4000 et 6000 euros bruts.
En France, même s’il y a des services de transport de particuliers comme Uber, le métier de chauffeur VTC a de beaux jours devant. Il faut signaler qu’un chauffeur VTC peut par exemple travailler pour Uber s’il le souhaite, à condition que la société de transport prélève des commissions sur ses tarifs.
Comment devenir chauffeur VTC ?
Que ce soit pour travailler pour une entreprise de transport ou conduire votre propre véhicule, en tant que chauffeur VTC, il vous faut une carte professionnelle. L’obtention de cette pièce est consécutive à la réussite à un examen organisé à cet effet.
Suivre une formation pour devenir chauffeur VTC
Comme vous pouvez vous en douter, réussir un examen sans la moindre formation est loin d’être évident. Par conséquent, vous devez trouver une formation de chauffeur VTC. Au cours de cette dernière, vous acquérez les notions nécessaires pour réussir avec succès votre examen de chauffeur. Dès que cette étape est franchise, vous obtenez la carte professionnelle qui vous permet d’exercer en toute quiétude.
Des pièces à fournir
Il vous sera demandé de fournir un certain nombre de documents :
- une pièce d’identité ;
- une attestation d’aptitude au transport public de personnes ;
- un justificatif de domicile ;
- un permis B âgé d’au moins 3 ans.
À tous ces documents, il faudra ajouter votre carte professionnelle et le tour est joué.
Le choix du statut juridique
Lorsque vous remplissez toutes les conditions pour devenir chauffeur VTC, vous devez choisir un statut juridique. Vous pouvez choisir le statut d’entreprise individuelle (EI) lorsque vous exercez seul.
Vous pouvez aussi procéder à la création de votre entreprise de transport VTC. Dans ce cas, vous avez au moins un associé. Vous aurez le choix entre le statut juridique SARL, le statut SASU ou le statut juridique EURL.
Voici en résumé ce que vous devez savoir sur le métier de chauffeur VTC.
Les avantages pour les clients de choisir un VTC plutôt qu’un taxi traditionnel
Le choix d’un moyen de transport dépend des besoins et des préférences en matière de confort, mais aussi du budget. Dans cette optique, le choix entre un taxi classique et un VTC est souvent difficile à faire. Il existe plusieurs raisons qui poussent les usagers à préférer ce dernier.
Contrairement aux taxis classiques, la profession de chauffeur VTC est fortement encadrée par la loi. Les entreprises sont tenues d’obtenir une autorisation auprès des mairies ou des préfectures pour pouvoir exercer leur activité. Elles doivent respecter toutes les règles en vigueur concernant l’exercice du métier : code de la route et sécurité routière, contrôle technique régulier des véhicules utilisés… Ces mesures permettent aux clients d’avoir confiance dans le service proposé par un chauffeur VTC.
Un confort optimal
C’est bien connu : les voitures utilisées par les services VTC sont généralement plus récentes et en très bon état. Leurs intérieurs offrent une ambiance chic et élégante avec une propreté irréprochable sans odeur désagréable contrairement à certains taxis où l’hygiène laisse malheureusement à désirer. Ces véhicules ont beaucoup moins roulé que ceux utilisés par les taxis traditionnels tout en étant équipés de climatiseurs et autres accessoires de confort pour les usagers.
Des tarifs avantageux
Hormis le cadre réglementaire, l’un des principaux avantages à opter pour un chauffeur VTC est sans aucun doute ses tarifs bien moins chers que ceux proposés par les taxis classiques. Ce coût plus raisonnable s’explique notamment par la diversification des services offerts sans oublier le nombre restreint de licences VTC qui garantit une certaine exclusivité du service, ce qui se répercute sur les prix pratiqués. Effectivement, contrairement aux taxis classiques, pas de souci de majoration des tarifs en fonction du trafic ou encore d’une forte demande comme c’est souvent le cas lors d’évènements importants où les clients disposent déjà de leur propre véhicule non adapté pour cela où ils doivent payer cher pour stationner.
Les raisons sont donc multiples quant au choix des clients à préférer un chauffeur VTC à un taxi traditionnel. Toutefois, il reste important de souligner qu’il est toujours recommandé de choisir votre prestataire après avoir effectué une recherche minutieuse afin d’éviter toutes désagréments tels que des arnaques ou encore un mauvais service clientèle.
Les enjeux réglementaires et les défis à relever pour les chauffeurs VTC
En dépit des avantages qu’offre la profession de chauffeur VTC, celle-ci est confrontée à plusieurs défis relatifs aux enjeux réglementaires qui encadrent son activité. La principale difficulté concerne l’équilibre entre la protection des consommateurs et la flexibilité pour les travailleurs indépendants.
Face à cette situation, le législateur a mis en place un cadre juridique visant à assurer une concurrence loyale ainsi que la satisfaction de tous les acteurs du secteur. Les chauffeurs VTC doivent donc respecter scrupuleusement les différentes dispositions légales s’ils veulent conserver leur autorisation d’exercice.
L’enregistrement préalable obligatoire auprès du ministère chargé des transports : Pour exercer aussi leur activité, tous les chauffeurs VTC sont tenus de suivre une formation spécifique et d’obtenir une carte professionnelle délivrée par le ministère chargé des transports. Cette obligation permet non seulement de certifier que ces derniers ont suivi une formation adéquate, mais aussi qu’ils disposent d’un casier judiciaire vierge et ne présentent aucune menace pour la sécurité routière ou publique.
Tarification régulée : Dans le but d’assurer une concurrence loyale avec les taxis traditionnels tout en garantissant aux clients un service optimal, certains éléments tarifaires ont été soumis à une régulation stricte afin d’éviter toute pratique discriminatoire telle que l’utilisation abusive du compteur dont se plaignent souvent les clients dans certaines villes où cette réglementation ne s’applique pas.
Malgré ces mesures, certains défis restent à relever pour les chauffeurs VTC. Vous devez noter qu’ils sont confrontés à une forte concurrence sur un marché en constante évolution. Les plateformes telles qu’Uber et Lyft, qui ont révolutionné le secteur en proposant des services plus innovants avec davantage de flexibilité, mais aussi la mise en place d’une flotte propre pour répondre aux exigences environnementales, renforcent cette compétition.
La question du statut juridique : Le débat autour du statut juridique des chauffeurs VTC fait aussi rage. Effectivement, leur situation reste toujours précaire puisqu’ils sont considérés comme travailleurs indépendants alors même qu’ils dépendent économiquement des plateformes qui prélèvent une commission sur chaque course effectuée via leurs applications mobiles. Cette problématique pose aussi celle du droit social : protection sociale (maladie, accident), cotisation retraite et chômage…
La profession de chauffeur VTC présente plusieurs atouts non négligeables, notamment au niveau tarifaire ou encore au niveau du confort offert aux clients. Elle doit faire face à des défis liés aux lois et réglementations encadrant son activité, ainsi qu’à ceux relatifs à sa concurrence acharnée dans un marché complexe en pleine mutation vers l’utilisation de véhicules propres pour répondre aux impératifs environnementaux actuels.