Difficile de nier l’évidence : les outils de présentation visuelle règnent désormais en maîtres dans notre quotidien professionnel. Fini le temps où l’on se contentait d’un discours bien ficelé ! Pourtant, combien de fois n’avez-vous pas assisté à des présentations qui, au lieu de captiver, vous ont donné envie de consulter discrètement vos emails ? La faute à quelques erreurs, certes classiques, mais qui plombent même les meilleurs arguments.
La surcharge d’informations, ennemie de la clarté
On a tous été coupables, un jour ou l’autre, de vouloir tout mettre sur une seule diapositive. C’est le fameux syndrome de la « slide-couteau-suisse ». Cette manie de bourrer chaque écran d’un excès de texte et de données finit par assommer l’auditoire. D’où vient cette mauvaise habitude ? Probablement de cette idée reçue qu’une bonne présentation doit tenir en dix slides maximum.
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Ironiquement, créer une diapositive ultra-dense vous prendra bien plus de temps que de répartir votre contenu sur plusieurs écrans aérés. Un slide surchargé, c’est l’assurance que votre message principal se perdra dans la masse.
Les experts d’Histoires de Slides ne disent pas autre chose quand ils proposent d’appliquer la règle du 6×6 : pas plus de six mots par ligne et six lignes par slide, point barre. Suivez ce principe tout simple, et vous verrez comme par magie votre public rester accroché à vos propos sans somnoler au bout de cinq minutes.
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Des erreurs de design qui compromettent la lisibilité
Question design, certains choix se révèlent de véritables saboteurs de message. Par exemple, ce texte blanc sur fond jaune pâle qui semblait si chic sur votre écran devient un véritable casse-tête visuel pour l’audience. Un mauvais contraste entre le texte et l’arrière-plan transforme la lecture en parcours du combattant, même pour ceux assis au premier rang.
Ne parlons même pas de ces présentations qui ressemblent à un catalogue de polices d’écriture ! Trop de variété typographique et c’est la pagaille visuelle assurée. Tenez-vous-en à deux types de caractères complémentaires — pas plus. Les pros du métier le confirment : une police costaud pour vos titres, une autre plus légère pour le reste, et le tour est joué.
Quant à la taille des caractères, n’oubliez pas que ce qui vous semble parfaitement lisible sur votre écran 15 pouces deviendra un hiéroglyphe minuscule projeté au fond d’une salle. Pour une lecture confortable dans tous les environnements, visez minimum 16 points pour le texte courant, et entre 20 et 25 points pour les titres. Vos yeux vous diront merci, et ceux de votre audience aussi !
L’excès d’animations et d’effets visuels
Les animations dans un diaporama, c’est comme le sel dans un plat : avec parcimonie, ça relève ; avec excès, ça gâche tout. Pourtant, combien succombent à la tentation d’animer chaque puce, chaque graphique, chaque virgule ? Ces transitions élaborées ou animations à tout-va finissent par voler la vedette à votre discours.
L’effet ? Une impression d’amateurisme caractéristique des années 2000, quand on découvrait ces fonctionnalités pour la première fois. Pour ne pas tomber dans ce piège, réservez les animations aux moments clés de votre démonstration.
Privilégiez la sobriété : apparitions simples, fondus discrets… Rien de tel pour maintenir le professionnalisme de votre présentation. D’ailleurs, un conseil que je donne souvent aux équipes : si votre animation ne répond pas clairement à la question « pourquoi elle est là ? », supprimez-la sans état d’âme. Un design épuré, parsemé d’animations justifiées, sera toujours plus mémorable qu’un feu d’artifice visuel sans cohérence.
Les négligences formelles qui nuisent à la crédibilité
Rien ne sape plus rapidement votre crédibilité qu’une faute d’orthographe en plein milieu d’un titre. Ces petites coquilles trahissent un travail réalisé dans la précipitation ou avec négligence. On a beau dire que l’erreur est humaine, votre auditoire sera moins indulgent quand il s’agit de juger votre professionnalisme.
Avant de lancer votre présentation, prenez donc ce quart d’heure salvateur pour une relecture attentive. Ou mieux encore, demandez à un collègue de jeter un œil neuf sur votre travail — il repérera les erreurs que vous ne voyez plus à force de relire.
Un autre fléau des présentations d’entreprise ? Ces photos génériques où des hommes en costume se serrent la main devant un graphique ascendant. Franchement, qui croit encore à ces images ? Misez plutôt sur du visuel authentique, spécifique à votre sujet. Une bonne présentation doit aller droit au but, avec des phrases courtes qui complètent votre discours sans le reproduire mot pour mot. La qualité formelle de votre support, c’est votre carte de visite projetée en grand format — autant la soigner !