Si l’appel de l’indépendance vous intéresse, le statut d’auto-entrepreneur saura sûrement vous convaincre. Dispositif ingénieux créé en 2009, il offre aux porteurs de projets la possibilité de se lancer plus facilement. Ils bénéficient d’avantages sociaux et fiscaux adaptés.
Un statut sur mesure
Devenir auto entrepreneur vous garantit une certaine souplesse administrative. Vous pouvez vous focaliser sur l’essentiel :
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- monter votre activité ;
- travailler votre stratégie marketing ;
- développer votre chiffre d’affaires.
Vous êtes affilié au régime micro-social des indépendants (RSI), avec des obligations déclaratives allégées. Selon votre chiffre d’affaires, vous cotisez à un taux forfaitaire unique et bénéficiez :
- de l’assurance maladie ;
- de l’assurance maternité ;
- de l’assurance d’invalidité ;
- de l’assurance décès.
Vous pouvez opter pour le versement d’indemnités journalières en cas de congé. Avec ce statut, vous cotisez également pour votre retraite (11% du plafond annuel de la sécurité sociale). Ce régime sur-mesure rassure sans alourdir la paperasse.
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Prendre son envol en toute fluidité
Avec l’auto-entrepreneuriat, fini de créer une société aux formalités chronophages. Il suffit de déclarer votre activité en ligne sur le site de l’URSSAF, via un formulaire court et rapide à remplir. Pour démarrer, pas besoin de local commercial ni de trésorerie conséquente. Le faible niveau d’investissement initial décuple les possibilités de tester son idée. Si l’essai est peu concluant, rien ne vous empêche de changer d’activité. Cette flexibilité encourage les vocations à vivre de leur passion.
Des avantages financiers non négligeables
Le principal atout financier réside dans le régime fiscal de faveur. Vous bénéficiez d’un régime d’imposition simplifié sur le revenu, sans obligation de tenue de comptabilité. Selon votre chiffre d’affaires, deux régimes s’offrent à vous. En dessous de 32 600 € TTC :
- Vous optez pour le régime de la micro-entreprise.
- Vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % sur vos recettes.
Au-delà, vous optez pour le régime « simplifié » et déclarez vos bénéfices selon un régime d’imposition forfaitaire. Ces dispositifs dynamisent la trésorerie tout en limitant la pression fiscale au démarrage
Un accompagnement sur mesure
Pour vous épauler dans toutes les étapes clés, de nombreux organismes vous prodiguent des conseils et des formations.
- les Chambres de Métiers et de l’Artisanat ;
- les Boutiques de Gestion ;
- les incubateurs et les pépinières d’entreprises.
En cas de problème, l’Adiress, service public de la création d’entreprise, répond à toutes vos questions. Même les banques s’engagent de plus en plus auprès des auto-entrepreneurs pour démocratiser l’accès au financement.
Un tremplin idéal vers son indépendance
Pour bon nombre de chef d’entreprise, le statut d’auto-entrepreneur a constitué une première expérience concluante. Il vous laisse le temps :
- de tester votre concept ;
- de vous constituer une clientèle ;
- d’acquérir la maîtrise opérationnelle de votre activité.
Une fois solidement installé, vous pouvez basculer sereinement vers un autre statut :
- société unipersonnelle à responsabilité limitée pour bénéficier d’une personne morale ;
- société par actions simplifiées ;
- société anonyme si vous recrutez des salariés.
Le statut d’auto-entrepreneur demeure une solution pérenne pour de nombreuses petites structures.
Les principaux secteurs d’activité
De nombreux domaines d’activité se prêtent bien à un lancement en auto-entrepreneuriat. Le commerce et les services sont incontournables :
- vente de produits sur internet ;
- plomberie ;
- jardinage ;
- cours particuliers ;
- taxi ;
- coiffure à domicile.
L’artisanat et la création ont également la cote :
- couture ;
- menuiserie ;
- photographie ;
- sculpture sur bois.
Le conseil et le numérique séduisent aussi les porteurs de projets :
- développement web ;
- community management ;
- comptabilité ;
- ressources humaines.
Bien préparer son projet
Avant de se lancer, faites mûrir votre idée et étudiez la concurrence. Commencez par rédiger un business plan sommaire précisant :
- le concept ;
- les coûts d’investissement ;
- les prix des services ou des produits ;
- la commercialisation.
Définissez ensuite des indicateurs clés pour mesurer la réussite de votre projet. Réalisez une étude de marché pour situer les besoins et adapter votre offre. Créez un site internet professionnel et développez votre présence sur les réseaux sociaux.
En parallèle, pensez à la comptabilité en optant dès le départ pour le régime d’imposition adéquat. Finalisez votre carte professionnelle et assurez-vous en responsabilité civile professionnelle. Prévoyez éventuellement un local professionnel en adéquation avec votre activité.
Se développer et franchir un cap
Après quelques années d’expérience en auto-entrepreneuriat, de nouvelles opportunités s’offrent à vous. Si votre activité le permet, embauchez vos premiers salariés et optez pour le statut de société. La SCIC ou la Société Coopérative d’Intérêt Collectif vous permet de préserver un ancrage territorial et des valeurs de partage.
Multipliez les points de vente en devenant prestataire pour d’autres entreprises. Pour pérenniser votre modèle économique, réfléchissez à la diversification de votre offre ou à la vente de produits dérivés. Certains franchissent un cap en devenant à leur tour des formateurs ou des consultants en vue d’aider d’autres porteurs de projets.